flowhynot-i-am-illustrailer-florent-beaufils-ultra-entreprenariat-un-sentier-commun-thumbnail

Article: Ultra et entrepreunariat, un sentier commun.

flowhynot-i-am-illustrailflowhynot-i-am-illustrailer-florent-beaufils-ultra-entreprenariat-un-sentier-commun-1

photos : Flowhynot & Adeline Sabourin

Je vous parle depuis quelques temps de mes aventures sportives, et de mon goût pour le trail et l’ultra trail plus particulièrement.

Mais concernant l’autre facette de ma vie je suis designer certes, mais surtout entrepreneur.

De la même façon que je me suis lancé dans le grand bain de l’ultra j’ai aussi plongé dans monde l’entrepreunariat.

Aujourd’hui je suis associé sur 2 créations de projets qui viennent de naître. Et tout comme pour la performance sportive il faut maintenant les faire progresser, optimiser tous les facteurs de performance.

Bridgers : une agence digitale et de design.

Blocklance : une plateforme qui permet de simplifier le métier des développeurs web.

Plus les jours avancent et plus j’y vois des points communs.

Un parcours atypique guidé par un leitmotiv ‘why not ?‘.

Je crois avoir toujours été têtu dans ma vie. Quand je veux faire quelque chose j’y mets tout ce que j’ai. Plus que de raison parfois.

À chaque fois que j’ai fait un choix, un mantra résonnait dans ma tête ‘Pourquoi pas ?’.

C’est comme ça que je me suis lancé dans lultra trail . Sans avoir vraiment de bases sur lesquelles m’appuyer, si ce n’est de bonnes références lors des tests physiques durant les préparations estivales de mes saisons de football. Mais toujours en me disant que ce que je voyais, et qui paraissait fou, je pouvais le réaliser. Pourquoi pas ?

J’ai testé. J’ai tâtonné. J’ai fais des erreurs. Mais aussi sans doute des bons choix. Concernant l’entraînement par exemple.

//📖À lire aussi : L’entraînement, cette recette complexe en quête perpétuelle de nouveau ingrédients.

flowhynot-i-am-illustrailer-florent-beaufils-ultra-entreprenariat-un-sentier-commun-2

photo : Flowhynot

Pour ce qui est de mon expertise professionnelle, c’est la même recette que j’applique depuis toujours : ‘Pourquoi pas ?‘

Je n’ai pas fait d’école d’art, ni de design. Je dessinais étant minot, mais à aucun moment durant ma scolarité je pensais que ça pouvait être un métier. Footballeur oui par contre ;). Comme quoi avec le temps la réalité vous rattrape.

Bref, tout ça pour dire que j’ai eu le déclic à mon entrée dans la vie professionnelle. Et cela en observant des graphistes. Soudain tout s’est éclairci. On dit souvent que les choses arrivent quand on s’y attend le moins.

Et tout comme j’ai commencé seul l’entraînement pour espérer un jour faire de l’ultra trail, j’ai passé des jours, des nuits même, à essayer de combler ce que je n’avais pas appris auparavant pour espérer être designer. De manière autonome. Avec envie et ‘gnac‘. Une autre caractéristique essentielle dans le trail et le sport en général.

Conclusion, cela fait plus de 10 ans que j’exerce dans le milieu de création graphique. J’ai évolué et appris, car l’on apprend tout au long de sa vie, en entreprise, en agence, en freelance et maintenant en tant qu’associé. J’ai la chance d’être autant à l’aise sur les travaux digitaux, que sur des projets d’identité d’entreprise ou de l’illustration avec une appétence particulière pour la typographie. J’ai pu collaborer avec des marques comme Altra et Baouw ou le magazine Distances + par exemple.

La prochaine étape de cette ‘course’ professionnelle sera de réussir à mixer de façon pérenne outdoor et design dans mon activité pour devenir réellement un IllusTrailer ou UltraDesigner.

//🖌À voir aussi : Mon portfolio.

À 36 ans je me rend compte que 2 mots que je traduis souvent en anglais (vous l’aurez remarqué dans le ‘blaze‘ que j’utilise) guident ma vie et mes choix depuis toujours ‘why not ?‘.

flowhynot-i-am-illustrailer-florent-beaufils-ultra-entreprenariat-un-sentier-commun-3

photo : Flowhynot

Sentiers communs.

Pour revenir au sujet qui nous intéresse, plus les jours passent comme les kilomètres défilent sur une épreuve, et plus je m’aperçois de similitudes entre le fait d’entreprendre et notre folie à avaler des bornes sur un ultra trail.

Commençons par le départ. Comme pour le choix d’un objectif sportif, on fait germer une idée et on défini un but à atteindre. Souvent c’est le fruit d’une envie ‘je veux créer ma structure car son activité aura du sens pour moi. Car elle me passionne. Car je pourrai gérer mon temps. Car je veux changer de vie. Car j’aime le défi. Car je veux découvrir. Etc‘.  Autant d’exemples, propres à chacun, qui peuvent ressembler à quelques questions que l’on se pose au moment de cocher des épreuves sur un calendrier.

Arrive alors très vite la ‘préparation’. On enchaîne les kilomètres pour être prêt le jour J sur la ligne de départ. Parfois un parcours du combattant.

Cette phrase n’est pas usurpée lorsqu’on se lance dans l’entrepreunariat. Création d’un business plan, développement d’une vision, choix d’une mission, recherche d’éventuelles partenaires, démarches administratives sont autant d’investissements à faire en amont et que l’on pourrait comparer aux blocs de charges d’une préparation d’un 100 miles.

Une fois qu’on est parti, là encore les ponts sont nombreux. On connaît des succès, des difficultés, des changements de stratégie, des échecs même… Rien n’est complètement prévisible. Mais tout est surmontable.

Lequel d’entre nous peut prédire ce qui se passera sur la succession de kilomètres qui nous amènera, on l’espère, sur la ligne d’arrivée.

Quoi qu’il en soit, me concernant, il est clair que ma vie sportive m’aide dans ma vie professionnelle et vice versa.

C’est un puzzle parfois compliqué à assembler, mais qui m’aide à développer ma personnalité, ma résilience et ma force de caractère.

Et dans les 2 cas j’ai encore énormément de belles aventures à vivre. 

flowhynot-i-am-illustrailer-florent-beaufils-ultra-entreprenariat-un-sentier-commun-4

photo : Flowhynot

François ultra trailer et entrepreneur passionné.

Pour étayer cette analyse j’ai décidé d’interviewer François Pellan. Dirigeant de l’agence Paul & Malo, et ultra trailer reconnu depuis une dizaine d’années, il nous livre son expérience et sa vision face à la rencontre de ces 2 mondes.

Salut François, merci de répondre à mes questions. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

F.P. Hello Flo, je suis un entrepreneur breton de 40 ans, heureux papa de deux enfants avec une vie basée entre Dinard et Dinan. J’aime l’optimisme, l’audace et la persévérance. Je n’aime pas les injonctions et l’incivilité des gens. Je me défini tel un épicurien de la vie.

Tu es trailer/ultra trailer, mais aussi entrepreneur depuis une dizaine d’années. Comment te sont venues ces 2 envies ?

F.P. Je pratique le trail depuis une dizaine d’années et je dirige une agence de communication depuis 10 ans également. Faut-il y voir un pur hasard ou une réelle coïncidence ? Je crois, avec le temps, que rien n’arrive au hasard dans la vie et que je devais aller chercher l’inspiration d’entreprendre sur les chemins de pleine nature.

flowhynot-i-am-illustrailer-florent-beaufils-ultra-entreprenariat-un-sentier-commun-5

photo : Adeline Sabourin

“C’est l’entreprise qui me permet de nourrir des projets en ultra trail et c’est l’ultra trail qui me permet d’aboutir au bien-être en entreprise.

Est ce que tu y perçois des similitudes ?

F.P. Bien entendu, l’ultra trailer tout comme l’entrepreneur doit oser, saisir toute opportunité pour avancer, deux profils animés par l’envie d’aller toujours plus loin, toujours plus haut en gardant en tête la notion de risque mesuré.

Est ce que l’un t’apporte dans l’autre et vice versa ?

F.P. L’entrepreunariat et la pratique du trail sont désormais étroitement liées dans mon quotidien. Force est de constater que l’un et l’autre sont imbriqués, voire indissociables pour le moment car c’est l’entreprise qui me permet de nourrir des projets en ultra trail et c’est l’ultra trail qui me permet d’aboutir au bien-être en entreprise.

flowhynot-i-am-illustrailer-florent-beaufils-ultra-entreprenariat-un-sentier-commun-6

photo : Adeline Sabourin

On sait que ce sont 2 activités ‘chronophages’. Comment fais-tu pour tout assembler ?

F.P. Oui en effet ce n’est pas simple de s’organiser chaque semaine mais je dois dire qu’avec le temps j’ai réussi à trouver un bon équilibre entre vie familiale, vie entrepreneuriale et vie sportive. Je suis un lève-tôt et ça aide 🙂

Comment vois-tu l’avenir de manière globale si on parle du mix entrepreunariat X sport ?

F.P. Au sortir d’une crise économique et sanitaire riche en enseignements, il est important de bien comprendre que le paysage entrepreneurial va devoir changer et s’adapter à la situation. Et pour répondre à ta question dans le domaine du sport, je pense donc que certains business émergeront en replaçant l’humain et la nature au coeur de leur offre. La notion de valeurs partagées et de communautés réelles va aussi s’amplifier au détriment des communautés virtuelles sur les réseaux sociaux qui finiront par lasser par leur côté futile et voyeuriste. 

Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui souhaitent se lancer dans le trail/ultra trail ou l’entrepreunariat, voir les 2 en même temps ?

F.P. Croire en son projet et surtout aller au bout de ses idées ! Et surtout privilégier l’entrepreunariat dans un premier temps car n’oublions pas une chose importante, c’est bien la vie professionnelle qui nous permet d’avancer et faire vivre la famille et pas la pratique du trail, à bon entendeur 🙂

flowhynot-i-am-illustrailer-florent-beaufils-ultra-entreprenariat-un-sentier-commun-7

photo : Adeline Sabourin